10 choses que la crise sanitaire nous a apprises

La tendance la plus évidente réside indéniablement dans le fait que nous avons tous ressorti nos chaussures de marche et parcouru des centaines de kilomètres. Soudain, les réserves naturelles, forêts et parcs ont été noirs de monde, et nous avons (re)découvert notre quartier. Même maintenant, au cœur de l’hiver, les week-ends nous obligent dans certains endroits à slalomer à travers la foule. Nous avons revu le nombre de camarades de randonnée à la hausse et à raison, car la marche est un moyen idéal de rattraper le temps perdu avec la famille et les amis.

La distance engendre le désir, une caractéristique type des relations amoureuses. Avoir ce même ressenti pour la famille et les amis... c’est nouveau. En attendant, nous avons moult câlins à rattraper et la distanciation sociale a permis de clarifier quelque chose d'important : qui sont ceux et celles qui te manquent vraiment ? Avec quelles personnes restes-tu en contact, tentant de les voir et entendre de toutes les manières possibles ? Et qui, parmi tout ce beau monde, a été automatiquement distancié...

Le fameux « Restez chez vous » devint « Restez en Belgique ». Nous entendons par-là que nous ne sommes pas partis à l’aventure à l'étranger, mais sommes plutôt allés à la recherche de merveilleux endroits qui nous étaient inconnus et se situent pourtant dans notre propre pays. Et bien sûr, nous les avons trouvés, ces merveilleux endroits. Mieux encore, nous avons à nouveau pris conscience que nous devions chérir notre plat pays.

Tous ces mois passés à la maison ont un effet sur la personne ET sur la maison. La majorité entre nous a dû faire face à quelques tracas : trop peu d'intimité, trop de brol, nécessité d’avoir un bureau plus pratique, un coin-jeux séparé, un nouveau look. Nous avons déplacé des meubles et en avons commandé des nouveaux, nous avons peint et massivement investi dans la décoration en vue de rendre l’ensemble un tantinet plus confortable.

En plus de la rando’, du vélo et des sports en plein air, nous avons déroulé notre tapis de sport à la maison. Le legging et pull à capuche sont devenus l’uniforme de travail, mais entre les délais et réunions, nous planifions aussi des squats, salutations au soleil ou une série de pompes. Toutes sortes de sportifs nous ont encouragés, par écran interposé, à aller plus loin, plus fort et plus haut. Et nous l’avons fait !

Les autres années, nous nous serions retrouvés dans une espèce de sommeil profond hivernal, nous n’aurions quitté le domicile que s'il le fallait vraiment, mais aujourd'hui, nous ne nous soucions pas d'une baisse de température. Une couche de plus et c'est parti ! Ceux qui ont un jardin ou une terrasse en profitent plus que jamais : jardiner, jouer, lire sous une couverture, discuter autour du brasero.

Le soir ou le week-end, pas d'agenda surchargé, mais du temps ! Beaucoup de temps pour faire ce qu’on souhaite ! En dehors de toute la misère, c'est vraiment le plus beau cadeau. Qu'avons-nous fait de cette période ? Eh bien, ce que nous souhaitions faire depuis longtemps (et plus souvent). Cuisiner, tricoter, lire, dessiner, faire des puzzles, s’appliquer des masques sur le visage et se vernir les ongles, jouer et bricoler avec les enfants...

Passer plus de temps à l'extérieur a donné un énorme coup de fouet à notre amour de la nature. Plus que jamais, nous nous rendons compte que ce dont nous jouissons tant mérite notre attention. Ceci a un effet sur plusieurs niveaux : utiliser une gourde, jeter un regard critique sur les labels de vêtements et faire plus souvent du vélo. Par ailleurs, nous faisons de la place pour la nature dans notre intérieur. Cela se traduit par davantage de plantes, mais aussi des accessoires et des meubles en rotin, osier, céramique...

Il y a toujours une bonne raison pour remplir les verres et sortir les collations, devant ton écran ou en plein air. On a déjà porté un sérieux toast à l'amitié, l'amour, la santé et cette nouvelle année prometteuse. Dommage pour ces petits kilos en plus ici et là en raison du confinement.

Enfin, LA question que cette année de crise entraîne inévitablement est la suivante : qu’est-ce que je souhaite définitivement changer lorsque la vie, telle que nous la connaissions, redémarrera ? Non aux longs embouteillages, jobs ennuyeux, agendas trop chargés et oui à plus d'amitié, de temps à moi, de sport et d'oxygène...