WEARABLE STORIES
Selon la fondatrice Loredana Falone, une histoire se cache derrière chaque vêtement Wearable Stories. Il est temps d’écouter son histoire…
Qui ? Loredana Falone
Âge : 32
Habite à : Anvers
Mariée à : Matteo Simoni, maman de Giulia (3 mois)
Job : fondatrice de Wearable Stories. Loredana choisit les tissus et les designs, et surveille la production.
Passé : a étudié la communication professionnelle multilingue, mais a ensuite poursuivi sa passion. Elle a travaillé dans des maisons de mode à Milan et à Bruxelles pour ensuite se retrouver à Bali où elle a créé Wearable Stories.
Quoi ? Wearable stories
Depuis : 2014
C'est quoi : un label de vêtements belge fair-trade et durable
Fabriqué : en Portugal, en Italie, Pologne, Roumanie et à Bali
Style : intemporel, sobre, simple, mais tendance
« Bien que j’aie toujours eu une passion pour la mode, j’ai opté – sur légère insistance de mes parents – pour des études économiques. La communication professionnelle multilingue s’est avérée être une discipline plutôt intéressante, mais j’ai rapidement su que ce n’était pas fait pour moi. Après mes études, j’ai cherché un stage dans des entreprises de mode à Milan, à Londres et à Paris. Avec succès, car j’ai pu commencer chez Paola Frani à Milan. Au départ, mes tâches consistaient surtout à servir le café, mais dès qu’ils ont remarqué ma motivation, j’ai été impliquée dans la création et la composition des collections. J’ai énormément appris au cours de ces six mois. De retour en Belgique, j’ai pu travailler chez Sarah Pacini à Bruxelles. Une année passionnante et enrichissante, mais dure. Et comme je faisais énormément d’heures supplémentaires et que je ne prenais jamais de vacances, à la fin de l’année il me restait plein de jours de congé. C’est ainsi que j’ai pu voyager pendant quelques mois et que je me suis retrouvée notamment à Bali. »
De Bali à la Belgique
« Sur cette île indonésienne j’ai été inspirée par plusieurs jeunes entrepreneurs avec un label de mode. Créer mon propre label était depuis toujours mon rêve. Parce que les tissus et la main d’œuvre n’y étaient pas trop chers, ce rêve ne semblait tout à coup plus inaccessible. Je suis partie à la recherche de tissus de qualité et de couturières fiables et, quelques mois plus tard, ma première petite collection est née. Je l’ai mise en vente dans des boutiques à Bali et en ligne. L’argent que j’ai ainsi gagné m’a permis de rester sur l’île. Jusqu’au jour où Canvas a fait un reportage sur les jeunes entrepreneurs à l’étranger. Après cette émission, j’ai eu beaucoup de demandes venant de Belgique et je suis revenue pour lancer la marque ici. »
Quelle est ton histoire ?
« Pour trouver un nom, je n’ai pas eu à réfléchir longtemps. Je suis convaincue que chaque tenue raconte une histoire et peut en plus délivrer un message fort. Quand on se sent bien dans les vêtements qu’on porte, on est mieux dans sa peau. C’est pourquoi nous réfléchissons à chaque détail, et en plus chaque vêtement porte une étiquette qui raconte l’histoire de Wearable Stories. Les couturières qui ont fabriqué la première collection étaient mère et fille. Ce type d’anecdotes donne vraiment une touche personnelle. »
Tout est fair
« Wearable Stories est 100 % fair-trade et j’en suis très fière. Tous nos employés sont payés à l’heure et non à la pièce. Ils ont aussi des jours de congé et des pauses déjeuner, tout comme nous. Un jour, j’ai visité une usine au Vietnam où les employés étaient payés à la pièce. On y travaillait à un rythme effréné, il n’y avait pas de fenêtres et le port d’un masque de protection était indispensable à cause de la forte odeur. Je pouvais y produire pour la moitié de mon prix actuel, mais je n’ai pas pu m’y résoudre. Nos clients accordent aussi de plus en plus d’importance à l’aspect éthique. Ils commencent à réaliser qu’un T-shirt à cinq euros ne peut pas être fabriqué dans de bonnes conditions. »
Sobriété scandinave
« En tant que propriétaire d’un label de mode, il est important de suivre les tendances. Je visite des salons, je lis des blogs sur les médias sociaux et je suis abonnée à divers magazines de mode. Chaque saison, je mets au moins deux ou trois couleurs tendance dans la collection, mais je trouve plus important d’être intemporel. Je veux que nos clients achètent des vêtements qu’ils peuvent porter pendant longtemps et dont ils ne se lassent pas après une seule saison. Nos collections sont sobres et simples, un peu à la scandinave. Aussi mon grand rêve, c’est de voir un jour Wearable Stories dans les étalages à Oslo et Stockholm.”
