NOUVEAU CHEZ JUTTU
NOUVEAU CHEZ JUTTU
Kieky van Gool : « Beaucoup de boutiques vintage achètent de grands sacs de vêtements de seconde main et les suspendent tels quels en magasin. Résultat : un joyeux mélange de couleurs, de motifs et de matières. Nous, on fait les choses autrement. Chaque pièce Kiki Fox est choisie avec soin : on compose de petites collections ciblées en fonction des tendances du moment. Actuellement, par exemple, ce sont les bruns et le denim qui ont la cote. »
« En Allemagne et en France. Régulièrement, mon compagnon et moi prenons la route vers nos adresses de confiance pour y faire notre sélection. Jusqu’il y a peu, tout rentrait encore dans notre voiture, mais on évolue doucement vers un fourgon… Cela dit, on achète toujours avec discernement : on ne peut pas se dire durable si l’on finit par accumuler des stocks invendus. »
« Avec Kiki Fox, je veux prouver qu’on peut aussi shopper les tendances de manière responsable. »
Kieky van Gool : « La simplicité reste le fil conducteur. Je préfère miser sur quelques pièces fortes que je décline ensuite en différentes versions. J’ai commencé avec des kimonos, qui restent nos best-sellers. Aujourd’hui, on propose aussi des blouses, vestes et petits manteaux. Et bientôt, pour la première fois, un pantalon avec veste assortie. Toutes ces pièces sont confectionnées à partir de chutes de tissus provenant d’entreprises de mode à Bangkok. »
« Exactement. Je collabore de près avec un couple qui s’occupe du sourcing et de la production en Asie. On se retrouve souvent en visio à 5 heures du matin pour passer en revue toutes les matières disponibles : ils filment les couleurs et motifs, et je fais ma sélection à distance. Avec l’expérience, je réussis à viser juste, mais je me rends aussi sur place de temps en temps. Pour garder des prix accessibles, la confection se fait également à Bangkok. Je suis en contact direct avec l’atelier, je sais avec qui je travaille. »
« J’essaie de tirer le maximum des tissus restants. Un foulard, recouvrir un bouton… ça change tout. »
« On ne laisse rien perdre. Par exemple, on recouvre les boutons avec le tissu, ce qui rend la pièce encore plus unique. Ou bien j’imagine de petits accessoires dans les chutes. En ce moment, aux Pays-Bas, la tendance est de porter un petit foulard triangulaire noué aux hanches. Alors j’ai lancé ces modèles-là, fabriqués à partir des restes de tissu. »
Kieky van Gool : « J’ai commencé à travailler dans une boutique de mode à vingt ans. Aujourd’hui, j’en ai quarante-cinq et je ne me vois pas évoluer dans un autre secteur. C’est un univers qui me passionne. Je ne prétends pas savoir prédire les tendances, mais j’ai le talent de les capter très vite et d’y réagir. Avec Kiki Fox, je veux prouver qu’on peut le faire de manière responsable. »
« En réalité, je m’appelle Geneviève. Mais dès l’enfance, ce prénom posait problème : trop compliqué à prononcer. On m’a donc vite appelée Kieky, et ce surnom ne m’a jamais quittée. Plus personne ne m’appelle Geneviève. Quant à Fox, c’est le nom de famille de ma mère. Je l’ai toujours trouvé génial, alors que le mien, van Gool, me semblait beaucoup plus banal. Pour mon label, j’ai choisi de combiner les deux. Aujourd’hui, je suis un peu devenue une Fox moi aussi. »