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« J’essaie, à travers mes illustrations, de provoquer un sourire et une pointe de nostalgie. »
Notre toute nouvelle boutique d’Ostende a été sublimée par le talent local Caro D’hooge. Une crevette, un phoque, des silhouettes colorées et une bouffée d’air marin : rencontre avec l’illustratrice autour de son univers, de ses inspirations et de sa toute première fresque murale.
« J’ai vécu 13 ans à Ostende. Quiconque habite près de la mer sait qu’il y a toujours du vent ! Je voulais donc l’intégrer subtilement dans mon illustration : les personnages semblent lutter un peu contre les rafales. Au centre, on retrouve la verdwaalpaal, ces poteaux typiques de la côte. Depuis quelques années, il y en a un orné d’une crevette sur la plage ; je ne pouvais pas passer à côté ! »
« Je faisais souvent mon jogging sur la digue, en passant devant une zone naturelle près du phare. Autrefois, on voyait un phoque de temps en temps, aujourd’hui il y en a presque toujours ! C’est devenu un lieu où ils peuvent se reposer tranquillement... du moins, je l’espère. »
« Oui, et il est vraiment réussi ! C’est un petit coin pour se reposer et rêvasser, juste à côté des cabines d’essayage. Même le banc évoque le mouvement, avec les ondulations du sable et des dunes. »
« En face de cette vitrine, il y a un banc où les gens s’installent souvent, généralement avec une glace du stand voisin. J’ai donc dessiné un petit personnage avec un cornet et beaucoup de boules de glace. C’est un clin d’œil amusant : quand on mange une glace, il arrive qu’on se tache un peu… Et dans ce cas, il suffit de passer chez Juttu pour s’offrir une nouvelle tenue ! »
« J’essaie de garder mes illustrations simples, mais elles restent toujours ludiques, féminines et figuratives. Même si j’ai déjà travaillé en nuances de gris, j’aime surtout les combinaisons de couleurs audacieuses. J’espère que mon travail donne le sourire, avec en prime une petite touche de nostalgie. Et ceux qui regardent bien y trouveront souvent un clin d’œil caché. J’adore l’humour discret. Il y a longtemps, j’ai par exemple dessiné un petit bonhomme à vélo… et si on observait attentivement, on voyait un minuscule pet s’échapper de la selle. »
« Une fresque murale, c’était sur ma bucket list depuis longtemps. »
« Mon père et mon fils s’appellent tous les deux Georges. C’était donc une belle façon de créer un lien entre ces deux hommes importants dans ma vie. J’aimais aussi l’idée de semer un peu la confusion. Aujourd’hui, tout le monde sait qu’il y a une femme derrière Studio Gorgeous Georges, mais au lancement en 2019, beaucoup pensaient que j’étais un homme ! »
« J’ai toujours eu des centres d’intérêt très variés. Après mes études de design d’intérieur, j’ai travaillé dans un bureau d’architecture où je me suis rapidement tournée vers le côté technique du métier. Ce que je préférais, c’était dessiner les détails. Mais cette rigueur m’a aussi donné envie de m’exprimer plus librement. C’est ce qui m’a poussée à suivre en parallèle des cours de stylisme. Après la naissance de mon fils, j’ai recommencé à dessiner davantage et décidé de combiner mon métier de designer d’intérieur avec le travail d’illustratrice freelance. Au final, tout s’emboîte naturellement : quelle que soit la discipline, tout projet créatif commence toujours par un dessin. »
« Absolument ! C’était ma toute première fresque murale ; un rêve que je nourrissais depuis longtemps. J’ai fait quelques essais sur un pan de mur discret dans mon garage, mais peindre directement sur un vrai mur reste une expérience à part. Voir mon univers prendre vie à grande échelle, c’est vraiment magique. Et le cadre est magnifique : la boutique Juttu occupe un superbe bâtiment art déco. En plus, je suis fan de la marque depuis des années ! J’allais toujours dans la boutique de Bruges, mais comme j’habite à mi-chemin entre Bruges et Ostende, j’ai désormais une nouvelle adresse préférée. »
