Interview Nosho

Maille douce faite à la main et avec amour, comment ne pas l’aimer !?

Qui est ?

Inge Overmeer

Âge : 42

Job : a commencé en 2006 comme volontaire au sein d’un projet agricole de Solid qui a lancé, par la suite, l’atelier de tricotage où Nosho est fabriqué aujourd’hui. Y travaille depuis sept ans au département ventes et marketing.

Devient toute gaie lurette des étés indiens, de Tony’s Chocolonely (saveur sel marin & caramel) et d’une nuit dans des draps fraîchement lavés et repassés.

Qu’en est-il de ?

Nosho

Quoi ? : label belgo-péruvien de maille équitable

Depuis ? : lancé en 2018. L’atelier de tricot à Ayacucho existe depuis 2011

Public ? : femmes tendances et socialement responsables

Style ? : confortable et décontracté, tendance, chaud et chaleureux

Petit plus ? : chaque pièce est faite à la main par des femmes péruviennes qui perçoivent un salaire équitable

Devise ? : Let’s rise by lifting others


Hourra, nous pouvons enfin nous reprendre à bras ! Et honnêtement, qu’y a-t-il de plus agréable que de serrer contre soi quelqu’un qui porte un pull doux et chaud, un pull de Nosho, par exemple ? Les vêtements de Nosho ne sont pas les seuls à être doux et chauds, l’histoire derrière ce label belgo-péruvien fait également chaud au cœur.

 

« Solid a fait ses premiers pas comme organisation à but non lucratif. Dans les années ’80 - ’90, Ayacucho, une région dans les Andes péruviennes souffrait amèrement de l’organisation terroriste Sendero Luminoso. Solid souhaitait prêter main-forte à la population locale en mettant sur pied des projets agricoles soutenant les fermiers et leurs familles et en recueillant des mères adolescentes, une problématique toujours actuelle dans la région. Pourtant, nous avions comme une épine dans le pied. Nous ne souhaitions pas faire la charité pour la charité, mais plutôt apprendre à la population locale à voler de ses propres ailes. Comme le dit le dicton « Donne un poisson à un homme, il mangera un jour. Apprends-lui à pêcher, il mangera toute sa vie. »

Construire une communauté ensemble

« Les Péruviennes apprennent à tricoter dès le berceau, et au Pérou, ce n’est pas la laine d’alpaga qui manque. Établir un atelier de tricot était donc un choix logique. Nous avons commencé avec neuf femmes et depuis, nous nous sommes étendus à 150, 200 femmes. La sécurité sociale et le bien-être sont au cœur de nos préoccupations. Nous offrons une rémunération équitable à ces femmes, mais en plus, elles constituent une véritable communauté. Sur place, nos collaborateurs les connaissent toutes par leur prénom et connaissent leur histoire. Grossesses adolescentes, inceste, maltraitance, ce sont des problèmes malheureusement fréquents dans la région. Souvent, ces femmes sont issues de milieux précaires, et pour elles, l’atelier de tricot constitue un lieu sûr, un lieu où elles peuvent se retrouver entre amies. Des assistantes sociales sont présentes sur les lieux. L’atelier dispose même d’une garderie pour les enfants en bas âge. Nous organisons des formations sur les aspects techniques de la production, mais travaillons aussi à la confiance en soi et au développement personnel. C’est par là que nous aidons ces femmes à ne pas seulement survivre, mais également à renforcer leur liberté et leur autonomie. »

Accompagnement à domicile

« Le Pérou a été terriblement frappé par la crise sanitaire. Sachant que la région d’Ayacucho, plus grande que la Belgique, ne dispose que de 18 lits de soins intensifs, il n’est pas difficile d’imaginer les drames qui y ont eu lieu. Pour nos femmes aussi, c’était toute une adaptation. Nombre d’entre elles ne savent pas bien lire et écrire et tout à coup, elles devaient donner des cours à domicile à leurs enfants. C’est pourquoi nous avons misé fort sur l’accompagnement à domicile. Nous continuons à en faire autant à l’heure actuelle, car nous constatons une désinformation qui pousse de nombreuses femmes à avoir peur du vaccin. Nous sommes terriblement fières des femmes qui ont continué à venir travailler. C’est l’avantage quand on ne travaille pas avec des machines. »

Chaque pièce est faite à la main

« Voilà bien longtemps que le commerce équitable et durable a quitté la niche « écolo-folk » et nous nous en réjouissons. Malheureusement, nous constatons que de nombreux clients sont intéressés par ce genre de produits jusqu’à ce qu’ils se rendent compte que l’approche équitable et durable s’accompagne d’un prix plus élevé. Nous sommes donc très heureux d’avoir des partenaires comme A.S.Adventure et Juttu avec qui nous avons toujours entretenu d’excellentes relations. Évidemment, nous ne pouvons rivaliser avec les prix planchers de certaines grandes marques. N’oublions pas que chaque pièce de Nosho est réalisée à la main. Nous travaillons avec des humains, pas avec des machines. Quand on considère uniquement le prix, nous avons un désavantage compétitif, mais nous ne renoncerons jamais à ça. Ceux qui achètent une pièce Nosho savent qu’ils tiennent dans les mains un produit durable, la combinaison parfaite entre l’éthique, l’esthétique et les valeurs. Cet aspect humain constitue notre identité fondamentale et il en sera toujours ainsi. »

 


5 questions chaudes et duveteuses

1. À qui aimerais-tu le plus faire un câlin ?

« J’aimerais donner un gros câlin à Leen et Han qui ont perdu leur fils Warre, âgé de presque six ans l’année dernière. »

2. Quel petit encas t’accompagne sous la couverture ?

« Je préfère mettre cette couverture dehors. Nous avons un grand brasero dans le jardin. Pendant la crise sanitaire, nous invitions de temps en temps des amis dans le jardin. Croque-monsieur ou marshmallows sur le feu, un bon verre de vin et en bonne compagnie… Le paradis ! »

3. Animal avec le plus grand facteur caresse ?

« L’année passée, nous avons adopté un chat. Il venait toujours se blottir contre nous lorsqu’on était dans le canapé. Malheureusement, il a eu un accident. Après nos restaurations, nous n’hésiterons pas à en reprendre un. »

4. Disque le plus chaleureux ?

« Je chante comme une casserole, mais avant, j’aimais fredonner sur les chansons de Ciske de Rat. »

5. Pièce préférée de la collection hiver Nosho ?

« Pour je ne sais quelle raison, les vêtements rayés m’attirent. Il y a quelques très chouettes pulls à rayures dans la nouvelle collection Nosho. Je les porterai et en ferai la promotion avec beaucoup de fierté et de plaisir. »

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